Chimie et Biologie de synthèse : Les applications

Date :

14 Février 2018

Horaires :

09h00
18h00

Adresse :

Maison de la Chimie,
28 bis, rue Saint-Dominique
75007 Paris

Salle :

Grand Amphithéâtre
Salle 151

Intervenants :

ALAMI Mouad — Laboratoire CoSMIT, Université Paris-Sud
ARIMONDO Paola — Institut Pasteur
BIKARD David — Laboratoire de Biologie de Synthèse, Institut Pasteur
COUVREUR Patrick — Institut Galien, Université Paris-Sud
DE OBALDIA Clément — INOVACTIS (Genopole)
DELCOURT Marc — Global Bioenergies
FAULON Jean-Loup — MICALIS
HILDEBRANDT Niko — Université Paris-Sud, Institut de Biologie Intégrative de la Cellule
KEPES François — SYNOVANCE (Genopole)
LAVALLE Philippe — Université de Strasbourg
MARTY Alain — CARBIOS
RAVOT Gilles — SAS PIVERT
SPAGNOLI Roberto
WATIER Hervé — Faculté de médecine et CHRU de Tours

Résumé :

Nous appelons tous de nos vœux une chimie et des méthodes de production industrielle respectueuses de l’environnement et une médecine personnalisée. Parmi les approches susceptibles de répondre pour partie de ces vœux, la biologie de synthèse occupe une place de choix. Elle offre dans plusieurs secteurs des solutions innovantes. Citons des médicaments, vaccins et diagnostics aux performances améliorées ; des techniques novatrices en médecine régénérative ; de nouveaux outils pour réhabiliter les sols pollués ou traiter l’eau ; des matières plastiques ou textiles avec une empreinte carbone réduite. Alors qu’appelle-t-on « biologie de synthèse » ?

L’ambition de ce domaine est de concevoir rationnellement et de construire de manière standardisée de nouveaux systèmes de production inspirés par la biologie, ou fondés sur ses composants. Construire un système biologique qui fonctionne comme prévu est une manière de s’assurer que l’on a compris les phénomènes sous-jacents, et en ce sens la biologie de synthèse permet de faire progresser les connaissances scientifiques sur le monde vivant. Cependant l’aspect ingénierie y est dominant, et il s’ensuit que les applications industrielles ne sont jamais loin. De nombreuses applications consistent à faire produire à des microorganismes des composés précieux ; ces bio-productions s’appuient sur l’usage de ressources renouvelables. D’autres applications ne font pas appel à des organismes vivants ; c’est le cas par exemple de la nanomédecine. Le potentiel économique de ces applications est considérable, puisqu’elles touchent aussi bien à la santé, l’environnement, l’énergie et les matériaux. Un aussi large spectre d’applications nous indique que la biologie de synthèse ne consiste pas en une collection limitée de solutions industrielles, mais plutôt en un ample socle méthodologique et scientifique.

Ce nouveau domaine à l’interface de de la biologie, de la biochimie, de l’informatique et de l’ingénierie suscite fascination, mais aussi inquiétude. C’est déjà une réalité, puisque plus d’une centaine de produits industriels bénéficiant de cette technologie sont commercialisés ou proches de l’être comme nous le verrons à l’occasion de ce colloque. Elle permet déjà la fabrication de médicaments et d’outils de diagnostic utiles à des milliers de patients. L’émergence de la biologie de synthèse est assez semblable à celle de la chimie de synthèse il y a 150 ans. Ses succès se multiplient dans de nombreux domaines, notamment dans la pharmacologie, où de très nombreux projets sont en cours de développement pour répondre aux besoins de nouveaux médicaments plus efficaces et moins chers Dans quelques années, cette discipline sera certainement utilisée très largement dans le monde entier. La France est actuellement bien placée à cet égard et il nous est apparu important de faire le point, avec quelques-uns des meilleurs experts dans les différents domaines de recherche et d’application concernés.

Ce colloque est ouvert à un large public avec une attention particulière aux lycéens, aux étudiants et à leurs enseignants. Le niveau des interventions se veut accessible à tous pour permettre un large débat.

Soyez les bienvenus.

Bernard BIGOT
Président de la Fondation de la Maison de la Chimie
Directeur Général de l’Organisation internationale ITER